BIOGRAPHIE : PARCOURS ET REFLEXIONS

BIOGRAPHIE :
PARCOURS ET PHILOSOPHIE

Ecouter la musique et la comprendre est une des qualités que j’ai acquise par mon travail. Le parcours pour y arriver est moins le fruit d’un apprentissage formel que celui d’initiatives et d’expériences personnelles. Je vous propose à la lecture mon chemin pour arriver à la compréhension et à la création musicale. Ce texte est construit comme une petite biographie entrecoupé d’analyses et de philosophie personnelle.

1. Le conservatoire :

Mon histoire avec la musique commence avec le conservatoire. Huit années à suivre un enseignement plutôt froid et vide de sens. Les cours étaient sans lien avec l’expérience de la musique. Nous n’écoutions pas d’oeuvres dans les cours. Nous étions des exécutants de partitions froides qui tuaient l’imagination par leurs platitudes. Alors que pour un débutant quelques explications permettent d’accéder au sens des musiques quelles qu’elles soient. Montrer le mouvement de la musique même manuellement, montrer sa danse permet de la saisir intimement. Prokofiev est d’une vitalité exceptionnelle, Bartok un aventurier hors pair. Sans parler du rock ou du hip-hop qui sont des musiques pleines de vibrations et qui ont la même base que le classique. Et alors l’élève peut faire des progrès immédiat car il est la musique et il va ensuite chercher la théorie pour noter son expérience et en retour la visualisant lui permettre de s’améliorer. Finalement avec le recul, je n’ai gardé qu’un peu de compréhension de la théorie qui me servira plus tard pour la compréhension de la théorie rythmique.

Saisir la pulsation de la musique est le seul objectif qui compte. Ensuite tout vient naturellement, la théorie notamment. En effet la musique est un art qui se vit en même temps qu’on apprend sa théorie plutôt que d’imaginer que la théorie donne naissance à la musique. La musique est mouvement et rien n’enseigne le mouvement, il est naturel. Ensuite discipliner le mouvement est une autre affaire.

2. L’adolescence :

Au début j’écoutais les musiques qui me plaisaient mais je ne les comprenais pas encore. Pour autant j’avais l’intuition qu’il y avait quelque chose d’important à découvrir.

C’est mon frère qui m’a fait connaître les musiques actuelles des années 90. C’étaient les musiques fusions, métal, industriels et électroniques comme Pantera, Young Gods, Front 242 et Shamen. Et à cette époque est sorti un magazine techno qui m’a donné l’adresse d’un disquaire dans lequel j’ai commencé à aller chercher des disques.
J’ai compris qu’il pouvait se faire quelque chose avec le mixage. Alors j’ai tâtonné. Je suis allé à une soirée trance où j’ai dansé toute la nuit porté par le rythme et la puissance du son. Et là j’ai commencé à vraiment aimer cette musique.

3. La techno :

C’est un ami qui m’a indiqué à l’époque où je découvrais la techno, que la musique était celle que j’avais apprise au conservatoire. Il m’a montré que la pulsation binaire était tout simplement la mesure à quatre temps. Celle que j’avais apprise des années auparavant mais sans en avoir fait le lien avec la musique puisque je n’avais pas vécu d’expérience concrète.

J’ai acheté des platines vinyles et j’ai appris à mixer. J’ai vendu des disques, me procurant les meilleures sorties et j’ai ensuite voyagé pendant deux ans à travers la France en camion mixant deux fois dans deux sites désaffectés enflammant le public et pour le coup moi aussi.

4. L’après techno, le réel apprentissage :

Comprendre l’essence de la musique, son fonctionnement était mon leitmotiv, mon envie. Et quand personne ne vous l’explique vous le cherchez par vous même. C’est alors ce que j’ai fais pendant une dizaine d’années.

Je me suis rapproché de tout ce qui touchait à la musique et à son apprentissage. Ca a commencé par des leçons de djembé traditionnel de 2003 à 2006. J’y ai découvert des rythmes riches et plein de changement avec aussi un apprentissage du jeu collectif. Voulant assimiler par la théorie j’ai essayé un autre instrument, la batterie en 2006, avec des cours particuliers. A la même époque j’ai lu l’histoire de la musique classique qui m’a permis de trouver mon identité musicale chez les compositeurs classiques comme Debussy, Ravel, Rachmaninov, Prokofiev et Bartok. Ensuite en 2008, j’ai appris la batterie avec un professeur, musicien de scène, et j’ai commencé à me composer une bibliothèque musicale qui embrassait tous les styles (Hip-hop, jazz, rock, électro, techno, classique etc)
En même temps est venu la m.a.o. par un apprentissage sérieux du logiciel live que j’avais depuis 2007. Initiative que j’ai accompagné d’initiation au piano pour saisir l’harmonie avec des cours particuliers. Je voulais comprendre les échelles de notes ou l’art de faire varier les notes et donc les émotions… C’est ce en quoi consiste l’harmonie. Et en 2009 après tout ces cours et ces essais de logiciel, je me lançais dans la composition où j’ai réussi deux morceaux. Maintenant je suis meilleur auditeur que compositeur mais je comprends ce que fait le compositeur que j’écoute et ça c’est un réel plaisir car on sait comment il joue avec les notes et on fait parfois des découvertes étonnantes sur les possibilités employées comme certains écarts qui sont finalement autant d’inspirations possibles pour sa propre créativité.

5. Le résultat : la compréhension

Alors ça c’est passé comme ça. Arriver à comprendre la musique c’est fait par ce chemin. L’expérience physique de la musique me l’a fait aimé puis ensuite j’ai cherché les rythmes dans les instruments acoustiques. Après je me suis mis à la mao, et finalement je suis devenu un auditeur averti.

En associant à chaque fois l’apprentissage de la théorie avec le feeling, je progressais toujours davantage. Un jour je comprenais le groove des batteurs de James Brown, un autre la musique de Prokofiev. Et enfin après tout ce travail, les idées musicales finirent par venir toutes seules. J’avais atteint alors le stade de l’auto-création, le stade de l’identité musicale et de la compréhension du message musical. Aptitude que je garde aujourd’hui, étant meilleur découvreur-mélomane que compositeur.

6. L’ouverture et la transmission :

En parallèle de ce chemin musical, j’ai mené un intérêt pour le sport, la spiritualité, la danse et les arts martiaux découvrant parfois des interactions. Les mouvements du corps dictant la musique et inversement la musique proposant la danse, le mouvement au corps.

Aujourd’hui je m’entretiens dans mes aptitudes et en même temps cherche la transmission et l’échange avec les gens qui suivent les mêmes recherches que les miennes.

BIOGRAPHY :
CAREER AND PHILOSOPHY

Listen music and understanding it is one of the qualities I have gained through my work. The route to get there is less the result of a formal learning that initiatives and personal experiences. I suggest you to read my way to reach understanding and creating music. This text is designed as a small biography and an analysis and personal philosophy.

1. Conservatory :

My history with the music starts with the conservatory. Eight years to follow a cold and meaningless education. The courses were unrelated with the music experience in itself. We did not listen tracks during courses. We were performers of cold sheet music which killed imagination by their platitudes. While a few explanations for a beginner provide access to music sense. Show the movement of the music manually, show its dance. Prokofiev has an exceptional vitality, Bartok is an adventurer. Not to mention the rock or hip- hop music that is full of vibrations and have the same basis as classical. And then the student can make immediate progress because he is the music and then he will look for the theory to note his experience and in return improve himself by visualizing it. Finally, I have kept a little understanding of the theory that will serve me later in understanding the rhythmic theory.

 

Seize the pulse of the music is the only goal that matters. Then everything comes naturally, especially the theory. Indeed, music is an art that lives at the same time we learn the theory rather than to imagine that the theory gives rise to the music. The music is a movement and nothing teaches movement, it is natural. Then discipline the movement is another matter.

2. Teens

At first I listened to the music that I liked but I do not yet understand it. Nevertheless, I had a feeling that there was something important to discover.

It was my brother who introduced me to the contemporary music of the 90’s. It was the fusion musics, metal, industrial and electronic like Pantera, Young Gods, Front 242 and Shamen. And at that time came out a techno magazine that gave me the address of a record store in which I started to buy records. I knew he could do something with mixing desks. So I groped. I went to a trance party where I danced all night long hold by the rhythm and power of sound. And then I started to really love this music.

3. Techno :

It was a friend of mine who told me when I discovered techno that the music the one I had learned at the conservatory. He showed me that the binary pulse was just the four measurement time. I didn’t make the link years ago but because I didn’t lived real musical experience.

I bought turntables and I learned to mix. I sold records, giving me the best output and then I traveled for two years through France in truck twice in two abandoned warehouse igniting the public and me.

4. Post techno, real aprentissage :

Understand the essence of the music, its operation was my leitmotiv, my desire. And when you don’t how it’s work, you are looking by yourself. It was then what I did for ten years.

I got close to everything related to music and learning. It started with traditional djembe lessons from 2003 to 2006. I discovered rich and full of changing rhythms and I also learn team play. Wanting to assimilate theory I tried another instrument, the battery in 2006, with private lessons. At the same time I read the history of classical music that has allowed me to find my musical identity among classical composers such as Debussy, Ravel, Rachmaninov, Prokofiev and Bartok. Then in 2008, I learned the battery with a teacher, a true musician, and I started to make a music library which embraced all styles (Hip-hop, jazz, rock, electro, techno, classical etc. )

At the same time came the computer music. By a serious learning of the Live software that I had since 2007. Initiative I accompanied with piano initiation to understand the harmony thanks to private lessons. I wanted to understand the notes scales or the art to vary the notes and therefore emotions… This is what harmony discipline is. And 2009 after all these courses and software tests, I launched into the composition where I write two pieces. Now I am a better listener than a composer but I understand what the composer make. And that is a real pleasure because you know how the composer plays with the notes and sometimes you made ​​amazing discoveries about possibilities which are inspirations for your own creativity.

5. Results : understanding

So it went like this. Understand the music came by this way. The physical experience of music make me love it then I looked rhythms in acoustic instruments. After I made computer music, and finally I became a good listener.

In associating each time theory learning with the feeling, I progressed more and more. One day, I understood the James Brown drummers grooves, another one Prokofiev music. And finally after all that work, the musical ideas came by themselves. I then reached the stage of self-creation, the stage of musical identity. Ability that I keep today.

6. Opening and transmission :

In parallel with this musical path, I conducted an interest in sports, spirituality, dance and martial arts sometimes discovering interactions. Body movements dictating music and inversely music offering dance, some movements to the body.

Today I am still training to keep my abilities. And in the same time I am looking for relaying and exchange with people who follow the same research as mine.

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